Skip to main content

Mois : janvier 2018

Chamonix ou Vallée de Chamonix ?

Dans un article précédent, j’ai traité de l’étymologie du nom de Chamonix et des diverses variantes orthographiques  apparues au cours de l’histoire de la vallée. Du « campus munitum » au « Chamouny » adopté par Bourrit ou Horace Bénédict de Saussure.

Dans les documents officiels du duché de Savoie, Chamonix était orthographié avec un X.  Les erreurs d’écriture sont venues des voyageurs qui transcrivaient phonétiquement le nom qu’ils entendaient. Par ailleurs dans les courriers où dans les actes notariés,  les chamoniards eux même écrivaient le nom de manières différentes.

Mais ce que l’on a oublié, c’est que Chamonix autrefois ne désignait pas seulement et spécifiquement l’agglomération mais s’employait surtout dans l’expression de « la vallée de Chamonix » c’est-à-dire l’ensemble des hameaux, d’ailleurs  tout comme aujourd’hui.

Depuis toujours, dans les documents officiels, les documents notariés ou les écrits des voyageurs, le chef lieu était appelé « Le Prieuré ».

C’est en 1792 avec l’arrivée des troupes révolutionnaires que le terme de « prieuré » va être abandonné et que l’agglomération prendra le nom  définitif de « Chamonix ».

Cependant, les touristes, comme les guides de tourisme  concernant la région,  utiliseront le terme de « prieuré » quasiment jusqu’en 1860, moment où la vallée devient française. Le terme de prieuré est abandonné au profit de Chamonix.

Quant aux chamoniards,  à la lecture de leurs courriers ou actes notariés, on constate que lorsqu’ils évoquent l’agglomération de Chamonix ils disaient :

« Le Bourg » avec des précisions pour chaque quartier :

Le « bourg » signifiait le centre.

le « sommet du bourg » était le haut de la rue Vallot.

Le « fond du Bourg », le bas de la rue Paccard.

Le « Bourg de la Tour » la rive gauche de l’Arve côté Casino actuel.

Le « Bourg du Lyret »  l’autre partie de la rive gauche de l’Arve.

C’est seulement avec ces trente dernières années et l’obligation de mettre des noms à chaque rue et ruelle que ces appellations vont s’estomper peu à peu dans le  langage chamoniard.

Chamonix rentrant dans la vie moderne et en réponse à la commune de Saint Gervais désirant s’identifier au Mont Blanc, la commune prend le nom de Chamonix-Mont-Blanc le 21 novembre 1921.

Petite histoire du champ de ski du Savoy

Petits, grands… Tous connaissent le champ de ski du Savoy

Les débuts des sports d’hiver se développent à Chamonix dès les années 1900. Les champs situés en amont de l’hôtel Savoy deviennent le lieu des jeux de neige courus  par toute la clientèle fréquentant les hôtels et palaces chamoniards. C’est tout d’abord avec des luges que les touristes viennent se faire des frayeurs sur ces pentes situées au pied de la montagne de la Côte et jusque dans les année1920 -1924 (année des Jeux Olympiques) ce sera l’activité principale du lieu.

Après les J.O, peu à peu le ski prend le relais et on ne peut qu’être admiratif de tous ces sportifs chamoniards et touristes qui remontaient à pied les pistes. Il n’empêche que tous font des progrès fulgurants! Les styles se perfectionnent! Les chamoniards ne s’en laissent pas compter et développent eux même de belles techniques.

 Dans les années 1980 on fera un tunnel sous la piste,  bien opportunément car la circulation était devenue intense !

Certains se souviennent probablement du téléski des Pylônes (ou de la Roumna) construit en 1946 et ouvert jusqu’en 1979. Téléski raide et pentu qui faisait suite au téléski de la Côte et qui desservait une piste dans le  bas du couloir du Brévent, et une autre tracée directement sous les câbles …

Ce qui est amusant à propos de la piste des Pylônes c’est qu’elle était aussi accessible (jusqu’en 1945)  par le téléphérique du Brévent lui-même dont la benne  s’arrêtait au second pylône. Là les clients pouvaient descendre par une passerelle en bois et pouvaient  ainsi accéder au domaine de ski.

Dans le champ du Savoy, dans les années 1950, sera construit le petit téléski de la Samaran permettant aux débutants d’affronter une piste moins raide que celle de la Côte. Et depuis les années 2000 un tapis roulant complète l’ensemble du domaine du Savoy.

Il faut savoir que ces champs du Savoy appartenaient à un ensemble de propriétaires privés qui, en été,  jusque dans les années 1965 y faisaient paître leurs bêtes. Il fallait donc une autorisation d’exploitation de ces champs durant l’hiver. C’est en 1979 que sera remembré l’ensemble de ces terrains. La commune devient propriétaire du bas du Champ du Savoy, par contre la piste de ski du haut appartient encore à des privés qui ont signé avec la commune un accord d’exploitation durant l’hiver. On remarquera en été que ceux-ci sont rendus inaccessibles par des barrières.

Petits,U grands… Tous connaissent le champ de ski du Savoy…

Cert

Un grand merci à Denis Cardoso, collectionneur passionné de l’histoire des remontées mécaniques de la vallée de Chamonix

error: Contenu protégé !