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Mois : janvier 2021

du 03 au 19 janvier 1908 débutent les premières compétitions de ski chamoniardes

les premières compétitons de ski

En 1907  Montgenèvre avait organisé les premières compétitions hivernales, si bien que Chamonix, sous l’impulsion du CAF et surtout du docteur Michel Payot, décide d’organiser « en grand » ces compétitions d’hiver. En plus du ski, auront lieu durant toue la semaine suivante  jusqu’au 19 janvier  des courses pour amateurs de luges, de patinage, de bobsleigh, de ski joering et de tailing.

Le tout premier concours international de ski  se déroule  à Chamonix du 03 au 05 janvier 1908.

Un train spécial  avait été  affrété par le PLM pour transporter l’ensemble des concurrents, avec  une belle entrée en matière sous forme d’une réception à la gare au son de la Marseillaise. Face à la gare  était dressé un arc de triomphe  en glace pour les sportifs. Neuf hôtels avaient ouvert pour cette occasion.

Il fera un temps splendide et très froid pour les épreuves  avec une moyenne de température de -15°.

La présence militaire dans ces compétitions est notable. Il est vrai que l’armée avait  compris,  dès les années 1890, l’importance de ce nouveau  moyen de déplacement,  particulièrement utile pour les armées alpines. Si bien que pour ces compétitions  on remarque la participation de trois   équipes militaires : une  française (dont deux membres chamoniards Charlet et Ravanel), une  suisse et une norvégienne,  les italiens n’ayant pas pu s’entraîner annulent leur participation..

 Vendredi 3 janvier :

Ski de fond pour les équipes militaires : Argentière – Col de Balme – Chamonix, soit un dénivelé de 1200m sur une trentaine de kms !

En même temps, à Chamonix,  course de fond internationale  en terrain varié sur une distance de 22km pour amateurs et guides ; Alphonse Simond est second.

Une grande et belle fête de nuit  est organisée sur la patinoire éclairée par des lanternes vénitiennes et des feux de bengale.

 Samedi 4 janvier :

Matin : 1ère  Course de vitesse pour les équipes militaires sur un parcours de 3 km et dénivelé de 250 m environ. Celle-ci se déroule dans les champs situés entre la Mollard et les Moussoux  au pied du couloir du Brévent. Certains utilisent 2 bâtons, certains un seul ! Départ du haut des champs et  arrivée à un  arc de triomphe mis en place au pied  de la pente. Cet exercice était particulièrement difficile car, jusqu’à ce jour, on utilisait les ski  que pour se déplacer ( exercice appelé  ski de fond, donc à plat ) et non dans le cadre d’une descente « raide ». Il y eut beaucoup de chutes ; ce fut le vrai début des essais de ski de descente !

Après midi : concours de saut aux Praz, au tremplin de la Frasse, qui attire une foule enthousiaste de plus de 3000 spectateurs impressionnés par les norvégiens  qui offrent aux spectateurs ahuris  le spectacle d’un saut à deux et à trois.

Soirée : grand banquet au Casino municipal avec 300 convives . Avec de très nombreux discours !

Dimanche 5 janvier :

1ère Course de dames (9 participantes) sur une course de fond de 3 km entre le hameau des Plans en direction des Praz, sur un terrain varié avec obstacles, marche en forêt et dénivelé de 50m : victoire des chamoniardes Hélène, Marthe et Marie Simond.

Nouvelle démonstration des sauteurs sur le tremplin des  aux Praz.

Durant toute cette période, des pistes de luge, de bobsleigh, sont aménagées sur les champs entre la Mollard. et les Moussoux. Les champs du Savoy ne sont pas encore à la mode !  La patinoire est prise d’assaut, le ski joering et le tailing connaissement un réel succès.

On parlera dans la presse de ces inoubliables journées du deuxième concours international de ski.

On peut dire que 1908 marque Le début des sports d’hiver à Chamonix.

Sources : Revues Club Alpin Français – Revues La Montagne -Journal  Gazette de Lausanne – Archives Amis Vieux Chamonix

Histoire de l’ancien hôpital de Chamonix

Tous ici à Chamonix se souviennent de l’ancien hôpital  situé en haut de la rue Vallot, au pied du hameau des Plans. Mais depuis quand Chamonix possède-t-il un hôpital ?

Réalisé avec l’aide de l’historique rédigé par  Christian Lemarcis, ancien directeur de l’hôpital.

Au XIXe siècle  à Chamonix existait un bureau de bienfaisance, sorte d’organisme caritatif, en partie religieux et en partie municipal.

Le 6 décembre  1876 est la date officielle pour la création d’un hospice à Chamonix grâce au legs de  Michel Auguste Balmat « en faveur de la commune de Chamonix afin de fonder un hospice pour vieillards et indigents ». Mais les héritiers engagent de nombreuses actions en justice contre cette décision, ce qui ralentit la réalisation du  projet. Finalement, ce legs se montre insuffisant pour une construction nouvelle.  Aussi, une partie des dons est utilisée pour des secours ponctuels à domicile, pour l’entretien d’un dispensaire de la Croix Rouge installé en ville et tenu par les sœurs de la Charité.

Plus tard, la commune reçoit d’autres dons, notamment des legs de Pierre Edouard Carrier, de Judith Charlet, un de la famille Michel Devouassoud et un de la famille Garny. Mais aussi des biens originaires des fabriques de Chamonix et d’Argentière (une  fabrique était un établissement public du culte catholique relevant de  l’autorité ecclésiastique, c’était un instrument d’administration pour le service public des cultes mais étaient très  impliquées dans les bureaux de bienfaisance).

 Mais mieux encore, après le décès du fameux Venance Payot, mort sans héritier direct,  on apprend par son testament olographe du 1er mars 1887  « qu’il lègue aux communes des  Houches, de Servoz,  de Chamonix et de Vallorcine une somme de 20.000 francs en capital et une propriété appelée  « Pension hôtel Bellevue » au lieu dit les Rebats (actuellement emplacement de la résidence Belgique) Le tout en faveur d’un Hospice Cantonal qui devait porter le nom  Venance Payot .

Mais alors  commence une querelle entre les diverses communes.

Effectivement, sur le testament le nom de Chamonix est biffé (chamonix) Donc Chamonix ne devrait pas faire partie de ce legs. Mais pourquoi Venance Payot aurait il enlevé Chamonix alors qu’il était un vrai chamoniard de souche ? L’affaire est conduite au tribunal en février 1905 (par les communes des Houches et de Servoz ). Le tribunal ayant étudié dans le détail le fameux testament note qu’il est bien dit au bas du testament, signé par Venance Payot,  que ce texte est écrit sans ratures et que toute clause surajoutée était donc sans valeur. Quelqu’un donc avait probablement « raturé » le nom de Chamonix … Mais qui ? Nul ne le sait.

Le bâtiment étant mal adapté pour le transformer en hôpital La commune s’engage finalement  dans la vente du bâtiment  situé aux Rebats ; Il fallait obtenir l’autorisation des héritiers Payot dont certains n’étaient toujours pas disposés à laisser partir ce bien !. Il faudra toute la diplomatie de Jules Payot (neveu de Venance) pour obtenir le consentement des  42 héritiers concernés ! La mise en vente se fait le 5 juin 1911, mais la valeur de ce bien est nettement au dessous de ce qu’avait estimé Venance Payot en son temps… Donc t il n’y a  toujours pas de nouvel hôpital à Chamonix malgré les divers legs !

En 1922 les communes de la Vallée de Chamonix acquièrent l’ancien Hôtel de la Mer de Glace au Haut du Bourg, absorbant l’ensemble des capitaux. La commune de Chamonix fera un emprunt pour combler le reste manquant.

Ce ne sera que le 4 décembre 1922 que le ministère de l’hygiène fonde officiellement « l’Hôpital-Hospice de Chamonix et Cantonal Venance Payot ».

En 1932 sont aménagés un servie plus technique de médecine et un  de chirurgie.

1939, legs de Emma Tronchet.  En 1941, legs de Stéphanie Charlet. En 1942 legs de Pierre Eloi Simond  ( legs important avec de nombreuses terres située au Tour ce qui permettra la création d’un service de maternité)

1948, legs de Judith Ducrey.

1958, on rénove et surélève le bâtiment principal.

1961, projet d’un hôpital dans les lacets du Belvédère.

1965, projet d’agrandissement non abouti.

1974,  construction du bloc opératoire.

1983,  la dernière religieuse s’en va.

1988, legs d’Hélène Couttet. Nom qui sera donné  à la MAPA,

1990, projet du nouvel hôpital, avec le soutien de Mr Balladur,  au lieu dit des Favrands,  inauguré en 1994.

Les chamoniards regretteront toujours « leur » ancien hôpital avec quasiment toutes  ses chambres orientées vers le mont Blanc, son service de chirurgie au 1er étage, sa  maternité au second, ses religieuses, ses infirmières et ses médecins  que tous connaissaient sans oublier sœur Gasparine, qui dirigeait avec autorité et empathie le 4ème étage

L’ancien hôpital était l’âme de cette petite ville de montagne. Ici  naissaient et mouraient  les chamoniards !

IL a été rasé, mais son souvenir restera longtemps dans la mémoire des chamoniards.

Sources : Christian Lemarcis. Ancien directeur de l’hôpital – Archives association des Amis du Vieux Chamonix

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