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Étiquette : Les Bossons

Une belle histoire familiale celle de l’hôtel de l’Aiguille du midi

L’histoire commence avec Aristide Cupelin né à « Le Nant » qui devient guide en 1899. Il épouse le 7 juin 1905 Elisabeth Fournier surnommée Elise originaire de Salvan qui a un garçon d’un 1er mariage . Cet enfant appelé Jules Marcel sera élevé par Aristide.

Le couple construit et ouvre en 1908 une auberge qu’ils appellent Hôtel pension de l’Aiguille du Midi. Bien situé près de la gare, et sur le chemin conduisant au glacier des Bossons, nombreux sont les touristes s’arrêtant à cette auberge à l’accueil chaleureux.

Jules Marcel Simond (dit « à la polenta ») hérite en 1920 de l’hôtel et de ses dépendances en échange d’une rente annuelle pour ses parents. Il épouse la même année Adeline Hélène Simond ( née à la Frasse) qui possède une belle expérience de gouvernante à Paris. La pension de l’époque est  composée d’un rez de chaussée et de 2 étages avec 14 chambres dont 4 mansardées au cœur d’un petit parc et d’un jardin très apprécié.

Cette seconde génération agrandit d’une aile supplémentaire l’hôtel dès 1925, le rendant nettement plus confortable. Ils aménagent les dépendances arrivant ainsi à 80 chambres. Ils ont deux enfants Denise et Arlette qui travaillent régulièrement à l’hôtel et les aident.

Denise épouse Jean Farini originaire des Mouilles mais aussi guide, tous deux prennent le relais dès 1945. Ils sont la 3ème génération.  Tout le monde à Chamonix se souvient de Jean animateur hors pair jonglant avec ses activités de guide et d’hôtelier et de Denise attentive à ses clients. Ici chacun met « la main à la pâte ».  Il y a beaucoup d’ambiance. Le charisme de Jean « y » est pour beaucoup. On agrandit les chambres, on les modernise. On aménage une piscine.

A l’avant de l’hôtel Le terrain de tennis est transformé en patinoire l’hiver.

L’été on y organise un tournoi  qui prend le nom de Coupe Jean Farini.

L’hôtel est connu pour ses animations : le 15 août, les soirées crêpes, les soirées cochonnailles, les bals costumés et j’en passe. Il y a de la vie dans ce petit hôtel des Bossons…

Afin d’améliorer le restaurant et lui offrir une vue encore plus ouverte ils construisent la rotonde ouverte sur le jardin qui, encore de nos jours, permet aux clients de profiter de la vue exceptionnelle sur l’Aiguille du Midi. Ils ont deux enfants Bernard et Cathy.

Bernard prend le relais en 1975. Ancien pâtissier au casino de Charbonnières, formé dans les plus grands restaurants de l’époque, il tient à s’investir dans l’hôtel familial.  Il épouse une normande Martine ( formée à l’école hôtelière de Granville puis à Londres) et tous deux développent le restaurant et le fameux buffet de desserts (vous souvenez vous de ce gâteau représentant l’hôtel et se  dépendances réalisé avec 60kg de chocolat?). Ils sont la 4ème génération.

Ils agrandissent encore un peu l’hôtel le reliant directement  à l’ancienne annexe. Bernard s’investit avec passion dans l’hôtel mais aussi dans la vie publique et reçoit la médaille nationale du tourisme.

Et c’est ainsi qu’ arrive, la 5ème génération puisque deux des enfants Marie Laure et Vincent avec leurs époux et épouse (Antonin et Carla) s’investissent peu à peu dans l’hôtel. Ils apportent leur jeunesse, leurs idées nouvelles, leurs regards sur ce monde du tourisme en pleine mutation.  Ils savent garder une atmosphère familiale, en complicité avec Bernard au jardin et Martine toujours attentive aux clients.

L’hôtel de l’Aiguille du Midi est encore l’hôtel bienveillant, accueillant et soucieux de ses clients. Merci à eux tous .

Espérons que La 6ème génération prendra le relais !

Sources : Archives de la famille Farini et de l’association des Amis du Vieux Chamonix

Pont de Piralotaz aux Bossons

Pont de Piralotaz au Bossons  : signifie  « le pont de pierre à l’hôte »

Dans la vallée de Chamonix, les ponts jetés sur l’Arve ont été de tout temps rares car bien souvent menacés par le cours tumultueux du torrent.

Le pont à la sortie du village des Bossons, appelé Peralota ou Piralotaz, commandait l’accès à la vallée de Chamonix.

Celui-ci, dans un acte du 17 octobre 1692, doit être surveillé de près par les autorités  pour obtenir les réparations jugées indispensables « afin d’assurer  la continuité des échanges et des transports avec le pays du Valey et dudit Faucigny »

Le 24 ventôse de l’an X, il est précisé  « que le pont de pierre à l’hôte menace de chute » !

Il est, avec l’arrivée des visiteurs, renforcé au cours du XIXème siècle.

Il est constitué peu à peu d’une charpente plus savante sur laquelle repose un tablier.

Avec le rattachement à la France et la visite de l‘Empereur à Chamonix, le chemin traditionnel est amélioré et le pont de Piralotaz consolidé jusqu’à sa construction totale en pierres, permettant dès 1868 le passage des diligences se rendant à Chamonix.

Bibliographie : Le massif du Mont Blanc de Fischbacher – Guide  Vallot – Archives départementales

LES Montquats


Au Moyen Age, les Montquarts sont le centre de la dimerie (lieu de récolte de l’impôt de la dîme) du village des Bossons. En 1561, cette dimerie compte une dizaine de hameaux regroupant une soixantaine de feux (60 familles) soit 331 habitants. Donc les Montquarts sont le centre historique du village des Bossons. C’est la raison pour laquelle, jusqu’à la construction de la gare, chapelle, école, bassin, four à pain, sont implantés dans ce lieu central à la croisée des chemins.

Le tourisme naissant le centre historique perd ses activités au profit des nouvelles installations à proximité de la gare. La construction de la route Blanche dans les années 1960 rompt définitivement les liens entre les hameaux du haut et du bas des Bossons.

La chapelle des Montquarts, construite vers 1695, sur un site épargné par l’avalanche, est un exemple typique de chapelle baroque avec son large auvent abritant la façade. Elle mesure dix mètres sur cinq et est composée de murs épais. L’ensemble est surmonté par un clocher d’une dizaine de mètres. Sur le linteau, les clés de Saint Pierre sont dominées par la statue de Saint Donat. L’intérieur simple et sobre abrite un retable offrant quelques éléments de la période baroque et d’autres plus récents néo classiques.

Un habitant du village, Pierre Loye, imaginant que la crue du glacier des Bossons pourrait fermer la vallée, construit vers 1870 une grande maison de pierres afin d’héberger les visiteurs. Elle n’est jamais achevée, le glacier commençant à décroître. Elle sert un temps d’école.

L’ancienne école construite en 1887, est à l’image de l’ensemble des écoles de la vallée avec au rez de chaussée une salle de classe flanquée de son vestibule et le logement de l’instituteur à l’étage. Elle reçoit l’ensemble des élèves des environs des Pélerins à Tacconaz soit près de 70 enfants L’enseignant est aidé d’une régente pour s’occuper des filles.


Elle ferme au profit d’une école plus moderne en 1995.

La route Napoléon ainsi nommée car elle rappelle le cheminement emprunté par l’Empereur venu à Chamonix en 1860 après l’union de la Savoie au territoire français. Cette route suit le très ancien chemin qui serpente depuis toujours le long de la vallée permettant aux voyageurs d’accéder à Chamonix.

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