Étiquette : patrimoine de Chamonix

1900 : construction du viaduc sainte Marie des Houches

En 1895, le pont de la Griaz sur le chemin de la rive gauche de l’Arve est emporté par une crue dévastatrice. Le chemin de fer, alors en projet sur cette même rive aurait certainement été emporté. Les dirigeants du PLM (Paris-Lyon-Méditerranée) ne veulent pas prendre le risque de voir la ligne détruite. Contrairement à l’idée reçue, le changement du tracé prévu à l’origine rive gauche de l’Arve est bien dû aux caprices de la nature et non aux habitants.

L’ouvrage conçu en pierres de granit se compose de sept arches de quinze mètres de long, le tout surplombant l’Arve de 52 mètres. Le viaduc en forme de S s’appuie sur des piles de 4.30 mètres de côté et de 6.40 mètres pour la grande arche. Il franchit la route départementale, ce qui augmente sa longueur de 130 mètres.

A l’origine, le viaduc Sainte Marie devait compter uniquement un tablier métallique central de 50 mètres de long. Mais l’armée, toujours impliquée dans toute construction importante, même ferroviaire, craint qu’en cas d’invasion celui-ci puisse être sabordé aisément. Le ministre de la guerre impose l’usage exclusif de la pierre.  Le ministre des travaux publics choisit lui-même la forme des moellons !

Source : Archives départementales – Association des Amis du Vieux Chhamonix

Des vitraux originaux dans l’église saint Michel de Chamonix

De part et d’autre de l’entrée de l’église saint Michel de Chamonix se trouvent deux vitraux magnifiques pas vraiment classiques dans l’iconographie religieuse traditionnelle.

Signés de Louis Balmet,  maître verrier à Grenoble, ces deux vitraux tranchent avec l’ensemble du décor de l’église apparenté à un style néo classique.

Les avez-vous regardés avec attention ?

L’un représente saint Bernard de Menthon terrassant, de son bâton de montagne, un diable à queue de serpent .Celui ci s’apprête à détacher un énorme rocher et à le précipiter sur des alpinistes en train d’escalader. Ils sont en toute confiance, avec sacs et piolets, sur, le chemin les conduisant vers le sommet . Saint Bernard les protège. L’autre représente saint Christophe, portant le Christ sur son épaule, il veille, du haut de montagnes ennuagées par une tourmente, sur des skieurs et sur un bobsleigh  empruntant un virage.

Quelle originalité !  Avons-nous déjà vu des vitraux traitant de ce thème ? Et d’où nous vient donc ce sujet si peu classique ?

En 1925 (une année après les J.O. de Chamonix), le chanoine Rhuin, curé de Chamonix, soutenu par le maire  Jean Lavaivre, décide de changer les vitraux en place. Ce prêtre est, par ailleurs, celui qui sera à l’origine de l’organisation de la fête des guides le 15 août, afin de mettre les alpinistes chamoniards sous la protection de la Vierge. Il est vrai qu’il était un grand admirateur de ces guides de montagne dont il appréciait le caractère « bourru » et qui avait, avec le temps, réussi à les amadouer.

Il fait appel au pape Pie XI, ancien évêque de Milan, le fameux Achille Ratti qui avait une passion pour la montagne et qui avait fait en son temps l’ascension du Mont Blanc.

Le chanoine Rhuin obtint ainsi une prière spéciale et surtout la nomination de saint Bernard de Menthon comme protecteur des guides et des alpinistes et de saint Christophe qui bien que traditionnellement était évoqué comme protecteur des voyageurs, aura à Chamonix la charge de protéger les utilisateurs des moyens de transport locaux : skieurs et conducteurs de bobsleigh!

Ce sera une réussite ! Ces deux vitraux originaux se remarquent, non seulement par leur thèmes particuliers, mais surtout par cette gamme de couleurs chaudes qui s’en dégage, ces formes joliment ondulées, cette belle évocation du monde de la montagne et cette symbolique si chère aux chamoniards.

A rattacher plutôt à une expression art nouveau qu’à celle de l’époque qui était celle de l’art Déco.

Bravo Mr Balmet.

Bibliographie : Revue club alpin français — archives diocésaines

Chapelle anglaise ou temple protestant ?

Elle appartient à l’Eglise Réformée de France mais certains chamoniards continuent à l’appeler la chapelle anglaise !

Nul n’ignore l’importance de la communauté britannique à Chamonix. Elle remonte au XVIIIe lorsque les premiers visiteurs dans la vallée de Chamonix se révèlent être des anglais.

Par la suite et au cours du siècle suivant, ils marqueront à jamais l’histoire de la vallée. Touristes, scientifiques, alpinistes anglais créeront des liens toujours forts avec les chamoniards.

En ce milieu du XIXe, il manquait aux britanniques, de rite anglican, un lieu pour exercer leur culte. Ce sont les hôteliers chamoniards qui ouvraient chaque dimanche  leurs salles à manger afin d’assurer le service anglican pour leurs clients. Bien vite, ces salles sont devenues trop petites. C’est alors que « la Société de l’église coloniale et continentale de Londres » demande à la préfecture l’autorisation de construire une chapelle. L’accord est donné, mais on les prie de construire au-delà du centre du village. La société acquiert ainsi de  la famille de Mr Desailloud, propriétaire du café de la Fidélité à Chamonix, un terrain pour y bâtir un temple.

La chapelle est construite dès 1859, et inaugurée en 1860. Loin du centre, elle trône, magnifique,  au milieu des prés. D’un côté l’on voyait la chute du glacier des Bossons de l’autre celle de la Mer de glace. Pendant ces années de Belle Epoque,  des chapelains assuraient les services religieux. Ils consignaient  sur un registre tenu à cet effet le nombre des fidèles, les difficultés climatiques, les dépenses effectuées, les personnages importants de passage, le nombre de services. Ceux-ci ne venaient cependant que durant l’été. L’hiver aucun service n’était assuré.

A l’origine le chœur devait, comme toute église anglicane, être orné de vitraux. Seul un a été réalisé, le coût trop élevé et l’arrivée de la guerre ont définitivement arrêté le projet.

Mais lorsqu’il fallait enterrer les quelques anglais décédant dans la vallée, ceux-ci devaient être inhumés dans le cimetière catholique. Et le curé de l’époque manifestait sa désapprobation en ne leur laissant des places qu’hors de l’enclos autorisé.

Ce sont les hôteliers chamoniards ainsi que Venance Payot, maire de Chamonix à l’époque, qui insisteront auprès de la préfecture pour que la petite chapelle anglicane puisse abriter son propre cimetière. En 1871, la communauté anglaise obtient l’autorisation d’y inhumer ses morts. Avec le temps, une vingtaine de britanniques seront enterrés à proximité immédiate de la chapelle.

La première guerre mondiale apporte un changement notoire. Les anglais ne sont plus aussi nombreux à venir à Chamonix. Et peu à peu la chapelle sera utilisée par l’Eglise Réformée de France, bien que les murs soient encore la propriété de « la Société de l’Eglise Coloniale et Continentale de Londres ». Le cimetière accueille alors les inhumations des familles protestantes de Chamonix.

Lors de la loi imposant de mettre les cimetières à l’extérieur des centres villes, la municipalité recevra une lettre de la société demandant expressément que l’on conserve ce petit cimetière à son emplacement afin de conserver la mémoire de ces britanniques qui avaient participé à l’enrichissement de Chamonix ! La commune obtempéra, d’autant que le cimetière était privé.

L’histoire cependant continuera avec les Misses anglaises. Bien qu’anglicanes, elles entretiendront durant la période de l’entre deux guerres l’entretien du temple soutenant le pasteur Chaptal  qui assuraient les services  religieux à la grande satisfaction des protestants de la commune. Et lors de la sombre période de l’occupation de la seconde guerre mondiale, les fameuses Misses participeront d’une manière très active à l’engagement de la résistance. Elles étaient très aimées des chamoniards.

La chapelle anglaise, devenue temple protestant, est cédée en 1970 puis vendue pour un franc symbolique le 29 juillet 1981 à l’Eglise Réformée de France. Cependant, les anglais, de nouveau nombreux à Chamonix, reconnaissent  le temple comme leur chapelle en raison de son histoire plus que centenaire et de l’esprit commun protestant les liants à l’église réformée et bien souvent on peut assister à un mariage anglican assuré par le pasteur de la paroisse du Mont Blanc.

Sources : archives départementales – Eglise réformée de France –

Je m’appelle « Escalade »

Me connaissez-vous?
Vous êtes-vous arrêtés près de moi?
M’avez-vous bien regardée?
Je suis pourtant là, tout près de la Maison de la Montagne.

Je vois défiler du monde, beaucoup de monde…

Mais combien s’arrêtent devant moi?
Savez-vous qui je suis et pourquoi je suis là?

J’ai été réalisée par Gilles Vitaloni, sculpteur diplômé des Beaux Arts de Carrare, sorti de l’école d’art Pietra Santa. Ce n’est pas rien! Il adore travailler le marbre, cette matière si exigeante, si délicate à sculpter.

En 1992, il participe à un tour de France de la sculpture dans le cadre des J.O. d’Albertville et réalise des œuvres d’art en public, Chamonix sera une de ses étapes.
Peut être certains se souviennent-ils de Gilles travaillant devant le foyer de ski de fond de l’époque!
Parce qu’il est à Chamonix, c’est sur un bloc de granit, que Gilles travaille à son œuvre. Certes, la pierre ne provient pas de la vallée mais du Tarn où sont encore exploitées dans les années 1990 des carrières de ce matériau si dur à façonner.
Gilles travaille en public, il aime échanger avec les promeneurs. Il veut que chacun participe à son œuvre. Il s’inspire des remarques faites par les flâneurs.
Il me donne mon nom: Escalade. Oui, car ici dans cette vallée l’alpinisme se confronte à ce granit, si robuste, si compact et si puissant.
Regardez-moi. Admirez les 4 faces de mon bloc !

Je suis à l’image de l’esprit rude du montagnard.
Je suis là, ancrée dans ce paysage, près de cette maison qui voit défiler tant de guides connus ou pas, et dont l’activité, l’escalade, est le cœur de leur vie.
A mon pied le nom de Chamonix est gravé car je devais partir représenter la station ailleurs!
Le choix de mon sculpteur était «ESCALADE»
Finalement je suis restée ici. Gilles a eu la modestie de ne pas graver son nom.
Dommage ! , ne mériterait-il pas d’avoir son nom gravé à mon pied?

L’histoire du SAVOY Hôtel devenu Folie Douce en 2018

L’hôtel le  Savoy était occupé depuis 1963 par le CIT puis en 1970 par le  Club Méditerranée. Cette année il va vers un nouveau destin. Mais connaissez vous son histoire ?

Photo collection Gay Couttet

Elle s’appelle Sarah, est la quatrième de la fratrie de 5 enfants de la famille François Couttet dit « Baguette ». Elle a 16 ans à la mort de son père, 18 à la mort de sa mère.  Élevée dans la pure tradition hôtelière depuis sa petite  enfance, elle seconde sa sœur aînée Aline  pour gérer l’hôtel familial du Grand Hôtel Couttet, jusqu’à la majorité de ses frères Jules  et Joseph.

En 1899 à l’âge de 26 ans elle se marie avec Adolphe Tairraz le frère du grand photographe Georges Tairraz. Dans la succession elle hérite d’un beau terrain au pied du Brévent. Et c’est là qu’en 1901 elle lance avec l’aide d’un emprunt auprès d’une banque suisse la construction d’un hôtel de luxe. Elle l’appelle le Savoy Hôtel, nom choisi en raison du célèbre « Savoy Hôtel » de Londres connu par toute la clientèle internationale. C’est le cabinet d’architecture genevois De Morsier et Weibel qui construit cet élégant hôtel à l’image des palaces européens. Celui-ci connait immédiatement un vif succès. C’est le premier hôtel à posséder l’eau courante dans toutes les chambres dont les suites possèdent des salles de bain. Un ascenseur est installé

en 1903 et un orchestre joue tous les soirs dans la grande et magnifique salle à manger de l’hôtel.

Adolphe meurt  en 1906 la laissant seule avec 2 enfants Armand et Germaine. Elle a 33 ans. Seule, elle gère avec brio l’hôtel. En pleine Belle Epoque le Savoy Hôtel connait un réel succès. On y voit la reine d’Italie, son altesse impériale et royale Otto de Habsbourg, la belle actrice Rose Caron ou le milliardaire américain Pierpont Morgan et même le légendaire Buffalo Bill en 1907 !  Elle s’engage alors dans le projet d’un agrandissement. Sous la conduite d’un autre cabinet d’architecture genevois c’est Joseph Guglielmetti entrepreneur ambitieux qui le réalise.  Ce sera la magnifique aile couronnée d’un toit pyramidal et sur lequel elle fait sculpter une croix de  Savoie de chaque côté du balcon supérieur. Dans la même année elle inaugure cette aile particulière et  épouse l’entrepreneur le 7 juillet 1911 avec qui elle aura 4 enfants.

 Publicité été avec les tennis années 1935 Collection Bernadette Tsuda

L’hôtel prend le nom de Savoy Palace.

Il connait alors ses heures de gloire jusqu’à l’entrée en guerre de la première guerre mondiale. Les années d’après guerre appelées les « années folles » voient arriver au palace une clientèle excentrique, riche.Les journaux locaux se font l’écho de ces fêtes somptueuses se déroulant au Savoy palace : « orchestres, danse, bals masqués,  fêtes mondaines et galas, compétitions de tennis » sont les publicités de l’époque. Avec l’arrivée de la seconde guerre mondiale son fils Armand Tairraz prend la relève et gère le palace un temps avec son demi frère Charles Guglielmetti.

En 1945-1946 l’architecte Henri Jacques le Même aménage la terrasse supérieure. L’hôtel reprend en 1947 son nom d’origine « Savoy Hotel » perdant sa qualité de palace, Armand ayant beaucoup de peine à maintenir à flot cet ancien hôtel de luxe. Les travaux de modernisation sont trop coûteux et de plus il ne s’entend guère avec son demi frère et les frais liés à l’indivision sont  particulièrement élevés pour Armand.

Le glorieux établissement sera finalement acheté en 1960 par le baron Elie de Rotschild, très vite il se rend compte qu’il perd chaque année 50 millions de francs. Confié à un fond de pension l’hôtel est  loué au CET ( (club européen du Tourisme) en 1963 . Ce CET Absorbé par le Club Méditerranée  le Savoy deviendra en 1970 un de ses fleurons.

Depuis de nombreux travaux ont été réalisés. Mais quasiment tout du décor original disparaît dans des travaux de modernisation. Fort dommage car on aurait pu, à l’image du Majestic, garder et rénover au moins l’ensemble des salons et salle à manger ! Même l’escalier principal a disparu !

Le Savoy Hôtel n’est plus occupé par le Club Méditerranée. Propriété d’un fond de pensions il est à ce jour loué à un nouveau groupe hôtelier appelé Folie Douce.

L’ensemble du rez de chaussée a été entièrement détruit pour ne faire qu’un seul et unique espace .   Plus rien n’existe du palace d’antan , ici les murs sont bruts de décoffrage! Le décor est surprenant ! parfois intrigant. En tout cas très décalé. Certains peuvent aimer !

La façade principale est , de nuit, éclairée par une lumière passant du bleu au rose…à l’image des maisons closes des années 1900 !

L’entrée ouvre sur un bar monumental, de là un escalier conduit dans une fosse où musique ,  danseurs , clients se mêlent dans une rumeur houleuse et bruyante. Trois restaurants aux thème différents se trouvent sur le même niveau. 250 chambres aux tarifs variés du très cher au bon marché, 220 personnes y travaillent….

Le temps passe, que restera t’il de cet ancien palace fleuron de l’architecture chamoniarde .

Les deux Croix de Savoie ornant le balcon supérieur de l’aile construite en 1911 et la très belle ferronnerie typique Art Nouveau

L’ Ange protecteur

Je suis « l’ange protecteur  de Chamonix ». Je suis là pour protéger  la vallée de Chamonix,  tout particulièrement  pour veiller sur les alpinistes avant leur départ en montagne.

 Caché, peu me connaissent !

 Je suis juste à l’arrière de la Maison de la Montagne au-delà de la passerelle.

Je viens de Davos,  offerte  pour les 25 ans du jumelage de nos deux stations. Mon sculpteur, Andréas Hofer a été choisi pour symboliser cette amitié commune. Il aime ce monde magnifique et rude de la montagne c’est pourquoi il a été choisi pour me réaliser !

J’ai de nombreux autres coreligionnaires me ressemblant dans les montagnes de Suisse et d’Autriche.
Venez donc me voir !

Le premier refuge alpin de Chamonix : le temple de la nature au Montenvers

 Le premier refuge alpin de Chamonix : le temple de la Nature au Montenvers

Il a vu passer Chateaubriand, les impératrices Eugénie, puis  Marie Louise et aussi Victor Hugo, Charles Nodier, Lord Byron, Mary Shelley, Georges Sand, Liszt, Alexandre Dumas et tant d’autres….
Il est maintenant en bien piètre état… Notre fameux « Temple de la Nature », chanté par les romantiques du 19ème siècle.

Qu’est-il ? Un petit bâtiment de forme ovoïdale, situé au Montenvers, au-dessus du Grand Hôtel du Montenvers .

Il faut dire qu’il est là depuis 1795. Il a succédé à un petit abri offert par un anglais, Mr Blair, en 1779, pour abriter les voyageurs venus découvrir la Mer de Glace. Très vite en mauvais état, il est abandonné. Les voyageurs ont des difficultés  pour s’abriter des intempéries.

Chamonix doit alors la construction du nouveau  bâtiment  à Mr Marc Théodore Bourrit. Mr Bourrit, chantre genevois, est amoureux fou de cette vallée. Il est le meilleur publicitaire de l’époque et est désolé de l’aspect du vieil abri. Il  obtient l’appui financier nécessaire de la commune de Chamonix et du « Résident de France de Genève » pour mettre en route la construction d’un nouvel édifice.

« Le 10 floréal an III de la république, une et indivisible, vu la pétition du citoyen Bourrit… tendant à et autorisé à faire construire une maison sur le mont envers destinée à recevoir les voyageurs savants et à contenir tous les instruments de musique nécessaires pour observer les rares beautés de la nature… Ne laissent pas douter que cet établissement ne soit une bienfaisance pour la commune qui deviendra propriétaire de la bâtisse et pour les amateurs et les savants qu’elle attirera en leur présentant tout à la fois un hospice et un observatoire à près de 800 toises au dessus de la mer où est suspendu le glacier du Montenvers.

C’est  le premier refuge alpin. Il comprend une pièce et un petit grenier. Il est alors dédié à la nature, d’où son nom  « le Temple de la Nature ». Il sera malheureusement vite dégradé, mais aussi vite  restauré par le comte de Pontencoulant, préfet d’Empire qui remet à l’aubergiste Mme Coutterand les fonds nécessaires pour les réparations.

C’est alors que le refuge  connaît ses heures de gloire et que l’on y verra passer les plus grands noms de la littérature, de la peinture et des sciences. En 1817, Joseph Tournier, le premier adjudicateur du Montenvers, y ouvre une boutique de naturaliste. Il est repris en 1827 par Joseph Marie et David Couttet qui en font un cabinet  d’histoire naturelle et installent un registre de voyageurs. C’est le passage obligé des voyageurs au Montenvers!

En 1840 est construit juste à côté  une auberge qui deviendra un petit hôtel. Mais les visiteurs s’arrêtent encore au temple de la nature. La construction du grand hôtel du Montenvers en 1880 lui sera néfaste… Il servira de buanderie…

Très endommagé, il est sauvé en 1950  par Charles Vallot. Il fait appel au  comité des Sites et Monuments historiques du Touring  Club. Mr Laprade, architecte en chef des palais Nationaux, dirige les travaux. Il est  joliment restauré, mais peu à peu la commune s’en désintéresse et  ne se préoccupe pas de l’entretenir. 

Il faudra attendre 1973 pour que l’on entreprenne des travaux de réhabilitation grâce à l’association des AMIS DU VIEUX CHAMONIX. Une équipe de guides chamoniards dirigés par les services techniques de la ville entreprennent la restauration du « Temple de la nature » et des anciennes écuries. L’association se voit confier l’entretien du bâtiment et la charge d’en faire un mini musée pour les périodes estivales.

Ce mini musée fonctionnera jusqu’à la période où le musée alpin devenant un musée d’Etat l’association ne peut plus s’occuper du « temple ».La commune l’abandonne, le Musée alpin ne s’en occupera plus.

La compagnie du mont Blanc a il y a quelques temps proposé une animation. Puis plus rien.

Depuis notre temple de la nature  se détériore peu à peu…

La compagnie du mont Blanc a il y a quelques temps proposé une animation. Puis plus rien.

Depuis notre temple de la nature  se détériore peu à peu…

Sources : Théodore Bourrit – Charles Vallot – Archives Amis du Vieux Chamonix

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